PETA France appelle les personnes à interpeller le Comité international olympique afin d’interdire toutes les épreuves équestres des JO !
Alors, allons-nous vers la fin des chevaux aux JO et plus particulièrement vers l’arrêt de la compétition avec des équidés ?
La menace des associations animalistes, bien plus qu’une menace pour la filière cheval !
En 2018, lorsque j’ai mené un travail d’un an afin de répondre à la question “Comment les centres équestres peuvent s’adapter à l’évolution de la société”, je ne m’attendais pas à prendre conscience de ce qui est aujourd’hui une bombe pour l’équitation.
En effet, j’ai étudié l’évolution de la société, son rapport aux animaux et la place que prennent ces derniers au sein des foyers, et tout particulièrement au sein de l’opinion publique. Évidemment la montée du courant animaliste a fait l’objet de l’étude, la force d’action de ces associations, leurs moyens de communication afin de “choquer” le public, leurs financements et soutiens sont énormes !
Quelques exemples plus récents :
-> En 2020, PETA aux USA est entrée au capital de 4 sociétés gérant des hippodromes, au total plus de 11, et son but est clair : “Aucun cheval ne devrait courir sur un hippodrome pour le divertissement des personnes”
-> En septembre 2020 entre deux vagues de COVID, le gouvernement avait donné l’autorisation d’un événement équestre international de se dérouler. Le gouvernement a envoyé cette validation par lettre, dans laquelle était aussi écrit que si l’opinion sociale ne validait pas l’ouverture de cet événement, l’événement pourrait être annulé à tout moment.
Vous comprenez donc, que prendre à la légère ce mouvement et dire “ils ont d’autres choses à s’occuper que l’équitation”… Là je dis NON ! S’ils ont décidé de se concentrer sur l’équitation et le cheval, elles le feront.
Ne pas l’accepter c’est renier la réalité et je vous cite cette phrase de Churchill : “Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge.”
Qu’en est il de l’avancée de la filière cheval depuis 20 ans ?
Si on prend les études scientifiques liées à l’utilisation du cheval dans la filière sport et loisir : Hélène Roche, Léa Lansade et Vanina Deneux Le Barh (entre autre) ont fait un travail exceptionnel de part leur “vulgarisation” qui permet l’application dans la pratique de tous les jours et l’accessibilité de ces informations pour le grand public : professionnels, cavaliers ou passionnés des chevaux.
Quant à la majorité de la filière cheval, le tableau est tout autre* !
Depuis 20 ans, les cours n’ont quasiment pas évolué : les uns derrière les autres, cours en carrière, cours de 1h, apprentissage de monter sur le cheval uniquement, pédagogie et langage utilisé qui fait parfois bondir (surtout en 2021 quand on entend “coups de talon” veuillez noter que dans cette expression il y a coup quand même), chevaux qui sont dans un état difficilement acceptable, etc.
Je ne jette la pierre à personne, ceci est un constat. Gérer une structure équestre est courageux et tout le monde connaît la pénibilité et la difficulté du travail, les heures à rallonge, etc.
Le changement n’est donc plus un choix, c’est une nécessité absolue et il faut un gros coup de pied dans la fourmilière !
*Attention, je ne fais pas de généralisation pour l’ensemble de tous les clubs, poney clubs et écuries de France – d’ailleurs je vous invite à aller voir cette interview de Laurence, dirigeante du Domaine du Réganel qui a choisi de modifier en quelques mois le principe de son poney club. Ce qu’elle met en place répond à la formation des femmes, hommes et enfants de chevaux qui auront la formation sur ce qu’est un cheval de A à Z et non pas uniquement en étant cavalier.)
Mais alors, comment faire pour évoluer ?
Partant de ce constat, il y a plusieurs choses !
- Je me vois mal incriminer directement les dirigeants de structures équestres avec la pénibilité de ce travail et souvent le manque de formation**
- Je me vois encore plus mal, imposer à des dirigeants de club équestre et écurie, de modifier toute leur installation, leurs méthodes de travail, etc. Alors que ces mêmes structures sont dans des situations financières très instables.
Dénoncer c’est bien, et passer à l’action en suite c’est encore mieux !
J’ai donc choisi d’aider et d’accompagner les professionnels et futurs professionnels dans le développement durable de leur activité équestre.
Pour cela, j’aide les personnes à être plus conscientes, en d’autres termes, à se former pour mieux gérer leur entreprise, tout en prenant compte leur bien-être et en ayant conscience de l’évolution de la société et du bien-être des chevaux.
Développement durable équestre, qu’est ce que cela veut dire ?
C’est prendre en compte le bien-être du dirigeant et l’aider à mettre en place et à pratiquer l’activité qu’il désire !
C’est aussi avoir une entreprise qui fonctionne, qui roule aussi bien économiquement, financièrement, qui a trouvé sa cible, qui sait communiquer, etc.
Enfin, c’est d’être conscient de ce que veut la société et de ce qu’est réellement un cheval (les bases éthologiques sont essentielles), développer son bien-être, être conscient de l’impact qu’a un cheval sur un humain et développer son champ en dehors des équitants.
En d’autres termes, vous l’aurez compris, il est urgent de faire de vraies évolutions dans la filière cheval. Et pour cela, vous n’êtes pas seul !
N’hésitez pas à commenter et à partager cet article. Vous pouvez aussi me contacter pour me donner votre impression par mail à developpement.equestre@gmail.com
Vous pouvez me retrouver sur Instagram et Facebook vous y trouverez de nombreux contenus gratuits vous permettant de vous aider dans ces changements.